Énergie

Énergie

167 – Autoconsommation collective Étendue : une dérogation au critère de distance

L’article L. 315-2 du code de l’énergie modifié par la loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat dispose : « L’opération d’autoconsommation est collective lorsque la fourniture d’électricité est effectuée entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs finals liés entre eux au sein d’une personne morale et dont les points de soutirage et d’injection sont situés dans le même bâtiment, y compris des immeubles résidentiels. Une opération d’autoconsommation collective peut être qualifiée d’étendue lorsque la fourniture d’électricité est effectuée entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs finals liés entre eux au sein d’une personne morale dont les points de soutirage et d’injection sont situés sur le réseau basse tension et respectent les critères, notamment de proximité géographique, fixés par arrêté du ministre chargé de l’énergie, après avis de la Commission de régulation de l’énergie ». La Gazette.fr 19octobre 2020

161 – Une trame noire pour protéger la biodiversité nocturne

Dans le cadre du Contrat de transition énergétique signé le 6 février 2020, l’agglomération Marne-et-Gondoire travaille à l’élaboration d’une trame noire.

L’étude qui est menée actuellement doit permettre de diagnostiquer l’état de la pollution lumineuse sur le territoire, répertorier la faune nocturne et ses besoins ou encore établir un schéma pour faciliter leur circulation la nuit tombée ; destinée à protéger des espaces de la pollution lumineuse due aux éclairages artificiels, cette trame est complémentaire aux trames vertes et bleues et aide à lutter contre la fragmentation des habitats. En parallèle, elle prévoit des opérations de sensibilisation pour faire découvrir cette faune nocturne et son utilité dans la biodiversité.

Les conséquences de la pollution lumineuse sont multiples : « Les insectes meurent brûlés en s’approchant des lumières, les oiseaux migrateurs sont désorientés et certains animaux comme les chauves-souris, qui mangent les moustiques à l’origine de la transmission de nombreuses maladies, désertent les zones urbanisées ».

La réduction de l’éclairage nocturne a également un avantage écologique permettant de diminuer la consommation énergétique. L’éclairage représente aujourd’hui 19 % de la consommation électrique mondiale, ce qui équivaut environ à 6 % des émissions des gaz à effet de serre.

Réduction de l’éclairage, lampadaires revus pour produire moins de lumière au sol, éviter certains types d’éclairages, voici quelques exemples de mesures prises ailleurs pour élaborer des trames noires.

Mais l’éclairage public sert aussi à la sécurité. Il faut penser tout cela intelligemment : à certains endroits, on peut imaginer des équipements à détection de mouvement par exemple.

Un projet qui nécessitera donc quelques investissements de départ : « On va réaliser des économies d’énergies mais au début le bénéfice sera nul, du fait des équipements. Mais ensuite c’est une opération bénéficiaire », détaille le représentant de l’agglomération. La Marne, 7 octobre 2020

160 – Comment la Poste veut s’imposer sur la livraison du dernier kilomètre

Pendant le confinement, les Français ont très peu envoyé de courriers mais ils ont fait appel au e-commerce, et ont donc reçu davantage de colis.

C’est tout naturellement sur cette activité que La Poste mise pour se relancer. Il veut devenir le leader sur le dernier kilomètre pour éviter que les camions ne viennent saturer la circulation des grandes agglomérations.

« Nous venons de passer 19 accords avec les grandes villes pour décarboner la logistique », annonce Philippe Wahl, président. La Poste va installer des centres de logistique en périphérie des métropoles, puis assurer la livraison dans les centres-villes en mode écologique. BFM Business via internet, 7 octobre 2020

145 – LE RÉSEAU ÉLECTRIQUE SOUS FORTE TENSION

Le réseau doit faire face à un effet ciseaux avec une baisse de la production imputable pour l’essentiel à des conditions climatique et à une consommation mal contrôlée. Mi-septembre, la baisse du niveau des cours d’eau qui servent au refroidissement des centrales nucléaires a obligé à réduire la production tandis qu’une période avec peu de vent provoquait une baisse de l’électricité d’origine éolienne. Ces phénomènes sont amenés à se reproduire alors que la France est le pays européen le plus équipé en radiateurs électriques à l’efficacité énergétique souvent faible et que les contrats passés avec les industriels pour des déconnexions ciblées et les écogestes des citoyens ne peuvent représenter que des solutions partielles. Le Monde 26 septembre 2020

130 – Emploi, Écologie, compétitivité : le plan de relance de 100 milliards d’euros dévoilé

Pour sortir la France de la crise, réindustrialiser le pays, créer des emplois et accélérer la transition écologique, le plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans, présenté le 3 septembre comporte plusieurs volets. En voici les principaux.

Transition écologique : 30 milliards d’euros

– Les transports bénéficieront de 11 milliards d’euros, dont 4,7 milliards affectés au redéveloppement du fret ferroviaire (…). Le reste ira à un plan vélo et aux transports publics.

– Près de 7 milliards d’euros sont mobilisés pour la rénovation énergétique des bâtiments : 4 milliards pour les bâtiments publics (…) et 2 milliards pour les ménages via la prime Maprimerénov’qui sera accessible à tous les ménages, sans plafond de revenus.

– 9 milliards seront affectés à l’accompagnement des entreprises dans leur transition énergétique, notamment via la recherche et l’innovation, dont 2 milliards pour développer l’hydrogène « vert », c’est-à-dire non issu des hydrocarbures.

– Le développement d’une agriculture plus durable et d’une alimentation plus saine bénéficiera d’aides de 1,2 milliard d’euros.

– 300 millions d’euros iront à l’accélération de la rénovation des réseaux d’eau, en particulier outremer.

Cohésion sociale et territoriale : 35 milliards d’euros

Outre les dotations en faveur de l’emploi ou pour lutter contre le chômage et la pauvreté, le plan prévoit

– 5,2 milliards d’euros iront soutenir l’investissement des collectivités

– Environ 6 milliards d’euros pour le soutien à l’investissement des hôpitaux

– 350 millions iront financer la rénovation de ponts en danger sur les territoires.

Compétitivité : 35 milliards d’euros

A côté des aides ciblées aux entreprises, le plan annonce que

– L’Etat subventionnera à hauteur d’1 milliard d’euros le développement industriel sur les territoires, soit 400 millions d’euros pour le dispositif existant des territoires d’industrie et 600 millions pour un appel à projet sur la relocalisation de productions en France.

L’OBS par Internet, jeudi 03 septembre 2020

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117 – DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES BIENTÔT INSTALLÉS

Des panneaux photovoltaïques vont être installés sur les toits des bâtiments communaux de Mareuil-Les Meaux pour autant qu’ils sont orientés plein sud. L’entreprise BriEnergie, en charge du projet est une société par actions simplifiée (SAS) dont les statuts répartissent le capital entre des personnes physiques, morales et associatives. Elle fonctionne selon le principe coopératif : quelle que soit la mise de fonds, le souscripteur a droit à une voix à l’assemblée générale.

La Marne, 05 août 2020

115 – L’HYDROÉLECTRICITÉ : POUR UN RENOUVEAU D’UNE INDUSTRIE ÉLECTRIQUE PROPRE

Deux universitaires et un industriel plaident en faveur de l’hydroélectricité, d’une empreinte environnementale limitée, n’émettant pas de gaz à effet de serre et source renouvelable et pilotable qui sécurise le réseau alimenté par une part croissante de productions intermittentes (éolien, solaire, …). A côté des grands ouvrages qui produisent et stockent de l’électricité (via les stations de transfert d’énergie par pompage, ils mettent également en avant le développement de la petite hydraulique, forme d’énergie décentralisée, mais selon eux, « l’approvisionnement en électricité [étant] un service public, [il] doit être maîtrisé par la puissance publique ».

Le Monde, 31 juillet 2020

 110 – Mobilité ferroviaire hydrogène : quatre régions engagées

Quatre régions se sont engagées dans le projet « véhicules et transports du futur », visant à soutenir l’émergence de la mobilité ferroviaire hydrogène (Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes), avec un soutien de l’État à hauteur de 22 millions d’euros. « Il est aujourd’hui important que chaque acteur conforte ses engagements, pour que cette filière devienne un véritable fleuron français, a souligné le ministère. Cet engagement constitue une première étape de construction d’une filière industrielle ‘hydrogène ferroviaire’ robuste, compétitive et adaptée à la diversité des territoires. » 

Localtis, 31 juillet 2020

 108 – Résidence néo, une construction exemplaire et pionnière

Jeudi 23 juillet 2020, Alexandra Dublanche, vice-présidente chargée du Développement Économique pour la Région, visitait les premiers bâtis de la future résidence Néo, à Chanteloup-en-Brie.

En Ile-de-France, où la dynamique de la construction en bois est moins avancée qu’ailleurs, la Seine-et-Marne fait figure d’exception, souligne l’aménageur EpaMarne : « L’an dernier on a franchi le cap des 5 000 logements avec du bois en structure, c’est le volume le plus significatif en France pour un aménageur. La Silicon Valley du bois biosourcé qui passe au concret, c’est ici ! ».

Tout a été fait pour que ce chantier soit un modèle du genre : une construction bois, peu d’excavations de terre, des habitats passifs (très faible consommation énergétique au m), des toitures en tuiles blanches qui réfléchissent la lumière, des panneaux solaires… l’ensemble bénéficie du label E3C2, une étiquette encore rare et qui « préfigure les futures réglementations environnementales de demain », selon les maîtres d’œuvre.

Son seul défaut ? Le chauffage au gaz. Mais le constructeur estimer qu’on « peut faire du biogaz avec de la méthanisation, et le digestat peut alimenter les champs ». La Marne 29 juillet 2020

 106 – L’Opesct donne le champ libre à la production d’Énergie issue de l’agriculture

Dans un rapport rendu public, ce 21 juillet, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) formule une vingtaine de propositions pour développer la production d’énergie dans le secteur agricole.

Selon le rapport, le secteur agricole, avec au moins 50.000 exploitations concernées, assure déjà 20% de la production d’énergies renouvelables (soit 3,5% de la production nationale d’énergie), dont 96% de la production nationale de biocarburants, 26% du biogaz, et via son foncier 83% de l’éolien, 13% du solaire photovoltaïque. Une proportion amenée à s’accroître d’après les scénarios prospectifs de l’Ademe, de NégaWatt ou encore de Solagro puisque, à l’horizon de la neutralité carbone en 2050, cette production devrait être multipliée par trois.

Le rapport, qui étrille notamment les ambitions trop modestes de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) sur le biogaz, fait de la méthanisation une des priorités. Ce mode de production d’énergie « vertueux », qui permet de valoriser la partie fermentescible de la biomasse et des déchets, « va devenir un sujet de premier plan avec l’obligation de la collecte des biodéchets dans les villes au plus tard le 31 décembre 2023 ».

Sur le photovoltaïque, il recommande de soutenir l’agrivoltaïsme – des panneaux solaires mobiles installés au-dessus des plantations – « car il permet d’éviter l’artificialisation des sols ». Les avis sont divergents pour l’éolien, l’un soutenant qu’il n’est « pas sûr qu’il soit pertinent d’accroître les soutiens à la filière de l’éolien terrestre », pointant la « forte intermittence », des problèmes de stockage comme autant d’inconvénients ajoutés à l’occupation des terres, l’autre se montre plus tempéré, même s’il partage la préoccupation de « veiller à ce que toutes les opérations de démantèlement des éoliennes s’accompagnent bien de la remise en état des terres agricoles ».

Dans une logique « d’économie circulaire territoriale », le rapport recommande de faciliter la consommation locale, au niveau des exploitations (autoconsommation « à la ferme ») ou dans les territoires à proximité, le cas échéant dans des « communautés énergétiques ». Différentes formes de partenariat peuvent être envisagées, comme une chaufferie collective, la récupération de boues d’épuration pour le méthaniseur, un contrat de vente d’huiles végétales pour des flottes captives municipales, etc.

Le rapport préconise ainsi de  « mieux protéger le foncier agricole », entre  autres « en donnant des moyens de lutter contre les contournements actuels et l’artificialisation des terres », identifiée comme un des freins au développement des énergies renouvelables, dont certaines, à l’exemple des biocarburants ou de l’électricité photovoltaïque au sol sont, largement consommatrices de terres et peuvent induire des conflits d’usage, préjudiciables aux cultures alimentaires.

Localtis, 24 juillet 2020