Généralités/politiques publiques

Généralités/politiques publiques

111 – Au cœur de la plus grande ferme urbaine d’Europe sur le toit du parc expo de Paris

Nichée au fin fond du gigantesque parc expo, « Nature Urbaine », la plus grande ferme urbaine d’Europe, fraîchement installée au début de l’été 2020, n’est visible qu’après un bon quart d’heure de marche, un ascenseur et la traversée d’un restaurant…

Sur l’exploitation, pas de terre. “Il faut être le plus léger possible”, nous explique Pascal Hardy, fondateur d’Agripolis. Sur ce “rooftop” maraîcher qui devrait atteindre les 14.000 m2 d’ici 2022 (contre 4.500 mètres carrés aujourd’hui), on cultive grâce à deux méthodes : à l’horizontale, dans des gouttières qui servent à produire des plantes grimpantes (tomates, courgettes ou encore aubergines…): l’hydroponie, ou à la verticale dans des tubes creux, l’aéroponie (ici, chacune des colonnes en plastique abrite une cinquantaine de fraisiers logés dans les alvéoles). Toutes les 12 minutes les racines sont arrosées par un mélange d’eau et de nutriments. Un système totalement clos, imperméable à la pollution : les nutriments et l’eau ne sont jamais en contact avec l’air ambiant, or, c’est par les racines que s’infiltre la pollution, y compris les métaux lourds”.

Si faire pousser des cultures dans des colonnes et des gouttières peut avoir un côté indéniablement futuriste, certaines techniques utilisées sont plus proches du bon sens paysan que de la Silicon Valley. “Nous avons installé des fleurs sur les colonnes pour faire venir les abeilles (qui se chargent de la pollinisation des plantes) et ont aussi pour but d’attirer les pucerons qui devraient ainsi laisser les cultures tranquilles sans qu’on ait à ajouter quoi que ce soit « .  Ici, pas de néons de lumières artificielles ni de chauffage pour tromper l’hiver : “Nos cultures suivent les saisons, nous n’avons pas pour objectif de proposer des tomates ou des fraises toute l’année. La saison de production va de mars à octobre-novembre. Dans l’année, on diversifie les cultures, en début de saison nous avions des salades, maintenant des fraises… En fin de saison, on s’attaquera aux légumes d’hiver.”

Au total, avec les herbes et les condiments, une trentaine d’espèces différentes pourront être récoltées chaque jour par les quatre maraîchers. Si l’ambition n’est pas de nourrir Paris demain, les prévisions de Nature Urbaine sont tout de même conséquentes : ” Pour l’instant nous occupons seulement un tiers de ce qui sera installé à terme, rien que sur ces installations nous prévoyons pour la saison, 40.000 unités de production, c’est-à-dire une barquette fraises, un bouquet de basilic, un kilo de tomates…. “. Quelques centaines de kilos par jour sont récoltés. Une partie de cette production est destinée au restaurant voisin de l’exploitation, le reste à de la restauration collective et de la vente aux paniers via des systèmes de distribution de type AMAP.

Côté finances, Agripolis attend près de 350.000 euros de chiffres d’affaires rien que sur ce site , mais avec le Covid-19, les attentes ont été revues à la baisse d’autant que 42% de ce montant devaient être faits avec des prestations sur l’exploitation (ateliers, visites, animations…). “Nous espérons être à l’équilibre l’an prochain, au global, on sait que notre modèle économique fonctionne. » Challenges, via internet, 02 août 2020

 108 – Résidence néo, une construction exemplaire et pionnière

Jeudi 23 juillet 2020, Alexandra Dublanche, vice-présidente chargée du Développement Économique pour la Région, visitait les premiers bâtis de la future résidence Néo, à Chanteloup-en-Brie.

En Ile-de-France, où la dynamique de la construction en bois est moins avancée qu’ailleurs, la Seine-et-Marne fait figure d’exception, souligne l’aménageur EpaMarne : « L’an dernier on a franchi le cap des 5 000 logements avec du bois en structure, c’est le volume le plus significatif en France pour un aménageur. La Silicon Valley du bois biosourcé qui passe au concret, c’est ici ! ».

Tout a été fait pour que ce chantier soit un modèle du genre : une construction bois, peu d’excavations de terre, des habitats passifs (très faible consommation énergétique au m), des toitures en tuiles blanches qui réfléchissent la lumière, des panneaux solaires… l’ensemble bénéficie du label E3C2, une étiquette encore rare et qui « préfigure les futures réglementations environnementales de demain », selon les maîtres d’œuvre.

Son seul défaut ? Le chauffage au gaz. Mais le constructeur estimer qu’on « peut faire du biogaz avec de la méthanisation, et le digestat peut alimenter les champs ». La Marne 29 juillet 2020

103 – LA FAUCILLE ET LE RÂTEAU

Un collectif de jardiniers basé à Tours réinvestit les parcelles délaissées de la ville pour y faire du maraîchage sauvage et solidaire. Amorcée par le mouvement mondial Les Incroyables Comestibles, lancé en 2008 pendant la crise économique dans une petite ville d’Angleterre, la pratique gagne du terrain, notamment en Touraine. A côté de ces actions, une pétition en ligne milite pour réserver 50% des espaces verts urbains à des plantations alimentaires (légumes et arbres fruitiers), tandis qu’à Nantes, la municipalité va transformer une partie de ses espaces verts en potagers pour approvisionner les habitants fragilisés par la crise économique et sociale. Le Monde 26-27 juillet 2020

101 – CES FRANÇAIS ONT INVENTÉ UN CIMENT ÉCOLO

Le ciment est le produit manufacturé le plus consommé au monde et les cimenteries sont l’une des industries les plus polluantes pour la planète (de 5 à 7% des émissions de gaz à effet de serre), du fait de l’importante quantité d’énergie de chauffage utilisée pour le produire. La société Hoffmann Green a inventé un procédé d’activation à froid qui non seulement permet de se dispenser de chauffage, mais aussi de réutiliser des déchets de l’industrie, comme le laitier de haut-fourneau au lieu de calcaire. Avec l’entrée en vigueur à l’été 2020 de la réglementation RE2020, qui obligera à réduire l’empreinte carbone des constructions neuves, il entre en concurrence avec le bois, mais aussi les évolutions en cours des autres catégories de ciment. Le Point, 25 juin 2020

99 – UN PLAN DE 20 MILLIARD D’EUROS POUR LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

Dans sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale le 15 juillet 2020, le premier ministre a annoncé que d’ici la fin 2021, tous les territoires devront être dotés e « contrats de relance et de développement écologiques ». Le Monde 17 juillet 2020

92 – Nouveaux Élus municipaux : une « boîte à outils » pour mettre en œuvre la transition Écologique au niveau local

Transports et mobilité, prévention des risques naturels, préservation de la biodiversité, rénovation énergétique, énergies renouvelables, gestion des déchets, aménagement du territoire … : le ministère de la Transition écologique a mis en ligne ce 30 juin une « boîte à outils » destinée aux nouveaux élus municipaux visant à les aider à mettre en œuvre rapidement des mesures concrètes sur leur territoire.

Cette boîte à outils veut répondre à des questions concrètes : comment rénover son centre-ville, lutter contre l’étalement urbain, prévenir les risques naturels, concevoir des circuits courts avec les agriculteurs, faciliter l’usage du vélo, améliorer l’isolation des bâtiments, anticiper le changement climatique, valoriser la biodiversité, innover dans l’économie circulaire, bref, comment créer les communes durables de demain. »

On y trouve par exemple une note pour comprendre le Plan national d’adaptation aux changements climatiques (PNACC 2), un guide de la gestion de crise des inondations, un guide sur les certificats d’économie d’énergie, le lien vers la plateforme « Biodiversité, tous vivants ! », etc.. La thématique transports et mobilité est aussi largement développée, avec un décryptage très utile de la loi d’orientation des mobilités (LOM) et naturellement, le vélo. Localtis 04 juillet 2020

90 – Municipales 2020 : les espaces verts publics plébiscités par les Français

À l’approche du second tour des municipales, 8 Français sur 10 estiment qu’accorder plus d’importance aux espaces verts en ville doit être une priorité pour les futurs élus, selon un sondage réalisé pour l’Observatoire des villes vertes. 7 Français sur 10 déclarent aussi que les espaces verts publics leur ont manqué durant le confinement.

Parmi les bénéfices liés aux espaces verts qui ont le plus manqué aux Français durant le confinement, ce sont ceux d’ordre esthétique, psychologique et social qui l’emportent, avant les usages sportifs ou familiaux. Les parcs et jardins permettent de profiter d’un « cadre agréable » pour un gros tiers des répondants (38 %) et de s’y relaxer (36 %) alors que le sport et le besoin de faire jouer ses enfants ferment le classement (16% et 15%).  « Les espaces verts semblent donc répondre à un besoin de respiration et d’évasion, plus qu’à une exigence fonctionnelle, soulignent les auteurs de l’étude dans un communiqué. Les Français souhaitent améliorer leur bien-être et leur cadre de vie avec les espaces verts, et ne les réduisent pas à des infrastructures monofonctionnelles. » Enfin, si les plus jeunes auraient aimer retrouver leurs amis au parc (pour 43 % des 18-24 ans), ils auraient surtout préféré y trouver une respiration (46 %) et s’y relaxer (46 % également). L’Hebdo Localtis 27 juin 2020

 83 – L’UE FIXE UN NOUVEAU CAP POUR LA BIODIVERSITÉ

L’Union Européenne a adopté le 20 mai 2020 les stratégies « Biodiversité 2030 » et « De la ferme à la fourchette ». La Commission propose de planter 3 milliards d’arbres d’ici à 2030 et recommande de restituer l’écoulement naturel des rivières sur 25000km ou encore que chaque ville de plus de 20.000 habitants mette en place, d’ici à fin 2021, « d’ambitieux plans de verdissement urbains », le tout appuyé par une dotation de 20 milliards d’euros par an dévolus à la protection de la nature. Le Monde 23 mai 2020

81 – Régulation des conflits d’usage : un rapport appelle à ouvrir la vanne financière aux agences de l’eau

Alors que des mesures de restriction de l’usage de l’eau ont déjà été prises en raison des risques de sécheresse dès ce mois de mai dans plusieurs départements, un rapport d’information présenté ce 4 juin devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale formule une vingtaine de recommandations pour une régulation des conflits d’usage plus efficace. 

 Aux côtés de dispositions applicables aux entreprises et aux administrations, on note pour les particuliers l’instauration d’une « déclaration obligatoire » des captages d’alimentation domestique (puits, …), un durcissement des sanctions en cas de récidive de non-respect des mesures de restriction en période de sécheresse, et une tarification incitative à la réduction de la consommation d’eau potable. L’Hebdo Localtis 12 juin 2020

36 – QUI VEUT ENCORE BÂTIR LE GRAND PARIS ?

Après la description de la résistance des villes de la Petite Couronne dans la crainte qu’elles ont d’être « prises dans le rouleau compresseur de l’agglomération » et de l’urbanisation du Grand Paris, l’article cite une étude de l’Atelier parisien d’Urbanisme (APUR) qui note que « les projets urbains prévoyant la création de nouveaux espaces verts sont rares », que « les espaces publics n’apparaissent pas à la hauteur des enjeux énoncés » et que « les aménagements cyclables sont loin de faire la part belle au vélo ».

L’article relève également que « la construction du Grand Paris montre déjà des signes d’aggravation des déséquilibres entre l’est et l’ouest, qu’elle est pourtant censée corriger » et que « autour des futures gares du super-métro, les nouveaux quartiers situés à l’ouest se développent beaucoup plus vite que ceux du nord et de l’est, dont certains semblent même en panne ». Le Monde, 19 février 2020 

28 – DES ARBRES DU SQUARE LOUIS XIII ABATTUS : L’INCOMPRÉHENSION

Les travaux de réaménagement et de réorganisation du parc du pavillon Louis XIII à Vaires, qui dureront jusqu’à la fin du mois d’avril 2020, suscitent des réactions diverses. La Marne, 05 février 2020 

24 – POUR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, L’ENVIRONNEMENT PRIME L’ÉCONOMIQUE

Saisi d’une QPC (question prioritaire de constitutionnalité), le Conseil constitutionnel a décidé que « la protection de l’environnement, patrimoine commun des êtres humains, constitue un objectif de valeur constitutionnelle (qui peut justifier) des atteintes à la liberté d’entreprendre ».Le Monde, 2-3 février 2020Environnement – Développement territorial

13 – ÉCOLOGIQUES, LES TROTTINETTES ÉLECTRIQUES ?

Sur trois pages, le journal Le Monde rapporte des avis divers sur l’usage de la trottinette électrique. Outre les incivilités et véritables infractions, quelques éléments montrent un aspect peu écologique des ces engins de transport individuels : « l’importation depuis la Chine est polluante, leur durée de vie est extrêmement courte à cause de l’incivilité, les matériaux utilisés ne sont pas recyclés », dont le lithium pour les batteries dont l’extraction nécessite énormément d’eau. Si encore, elle encourageait une diminution de l’usage individuel de l’automobile, mais une étude montre que « cet engin [qui] émet plus de 105g d’équivalent CO2 au kilomètre par passager et se révèle donc beaucoup plus polluant que les transports publics et presqu’autant que la voiture individuelle en covoiturage », remplace surtout les déambulations piétonnes ». Lorsqu’on leur demande comment ils auraient effectué leur déplacement en l’absence trottinette électriques partagées, les utilisateurs répondent « à pied » à 47%, « en transports en commun » à 29% et « en voiture » à seulement 3%. Le Monde 12-13 janvier 2020 Mobilités/Vélo – Environnement – Energie/Climat