Aménagement

Aménagement

172 – Accélération des mutations du commerce : « On est face à un choix de société »

Essor du commerce en ligne, saturation des surfaces commerciales : la crise actuelle apparaît comme un accélérateur des mutations du commerce. Le constat : la crise sanitaire liée au covid-19 a accéléré des mutations déjà en cours pour le commerce.

La première d’entre elles concerne la saturation des surfaces commerciales, avec une baisse de leur chiffre d’affaires, notamment dans les surfaces moyennes, et un parc qui continue à augmenter en volume. Le foncier commercial a été multiplié par 2,6 en trente ans et il reste encore 7 millions de m2 de stocks de projets sur la région. C’est surtout lié à des CDAC (commissions départementales d’aménagement commercial) qui dans la région acceptent largement les projets qui derrière se font ou non selon les aléas économiques ou la contestation, comme cela s’est passé pour Europacity, qui n’a finalement pu aboutir. »

Le deuxième phénomène que traverse le commerce tient à la digitalisation qui s’accentue au fil des ans. Les acteurs du e-commerce s’imposent, au premier rang desquels Amazon. Une évolution, qui, si on va au bout de sa logique, conduirait aussi, au-delà de la disparition du lien social, à un système inégalitaire dans sa couverture territoriale, le géant de l’internet se refusant, pour des questions de rentabilité, à assurer la distribution des produits achetés dans des territoires reculés.

Les solutions proposées :

  • Abandonner les sites très isolés et monofonctionnels pour lesquels il n’y a aucun intérêt à faire de « l’acharnement thérapeutique
  • Maintenir l’activité tant bien que mal, même en restant sur un schéma monofonctionnel, en se saisissant du moratoire sur les zones commerciales de périphérie prévu par le gouvernement
  • Engager des mutations partielles, en revoyant les typologies de commerces en présence et en intégrant de nouvelles fonctions urbaines, dont du logement. Dans ces projets, pour un mètre carré rénové il faut un mètre carré de plus, car on finance avec l’extension.

Cette dernière option est plébiscitée par les représentants des collectivités pour lesquelles « Il faut recréer de la valeur avec de la multifonction, des activités, de l’équipement public, et du logement, pour permettre que la mutation foncière se fasse, mais pour cela, il faut que les deux mondes, les foncières commerciales et le monde de l’habitat, se parlent et ça c’est encore difficile. »

  • La renaturation ou le remplacement complet par du logement, plus facile à mettre en œuvre dans les grandes métropoles

Mais il y a un problème d’équation financière, car entre le bilan de l’investisseur et le bilan de l’aménageur il nous faut une subvention d’équilibre que l’on ne trouve pas et chez le marché et du côté des pouvoirs publics. Une solution serait un programme national de requalification des entrées de ville, selon le modèle et les outils qui sont en train d’être mis en place pour la requalification des centres-villes.

  • Donner envie aux consommateurs de visiter les magasins et par l’occasion de « faire société

Un objectif qui demande de retravailler les magasins actuels devenus obsolètes. Le principe du grand format n’est plus d’actualité, d’où des déclinaisons qui apparaissent déjà comme dans l’alimentaire, mais aussi à la Fnac, avec l’ouverture de magasins pour des zones couvrant seulement 20.000 habitants.

Pour sa part, l’Observatoire régional du foncier (ORF) en Ile-de-France a conduit un groupe de travail sur l’évolution du foncier commercial en Ile-de-France, qui propose de :

  • Concevoir une stratégie d’aménagement commerciale à l’échelle du territoire, au minimum à l’échelle intercommunale
  • Travailler en mode projet, incluant toutes les parties prenantes publiques et privées et pilotée à l’échelle intercommunale
  • Donner à l’initiative publique la possibilité d’établir des conventions d’occupation précaire sur les locaux commerciaux, avec l’idée d’en faire des réserves foncières en site urbain en attendant que le projet soit finalisé
  • Favoriser l’introduction de logements dans les projets de mutation commerciale
  • Anticiper dans les schémas de transports collectifs la future demande de déplacement en transport en commun sur les zones commerciales à faire muter, pour améliorer leur desserte et encourager les possibilités de densification dans les années à venir
  • Expérimenter un système de « banque de compensations » à l’échelle des zones franciliennes pour maintenir les équilibres fonciers, environnementaux, paysagers, énergétiques, voire commerciaux
  • Établir une politique proactive et opérationnelle de requalification du foncier commercial, en s’inspirant de la démarche engagée pour la reconquête des friches franciliennes, et à partir d’un pilotage partagé (régions, collectivités, partenaires) Localtis, 23 octobre 2020

154 – Chelles sera une gare olympique

Pour permettre aux spectateurs de rejoindre le Stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne, où des compétitions d’aviron et de canoë-kayak des Jeux olympiques de 2024 auront lieu, des navettes partiront de la gare de Chelles.

Le trajet partira de la gare routière, côté nord de la gare, par le boulevard Chilpéric en direction du boulevard Pierre Mendès-France, puis l’avenue François Trinquand vers le chemin du Corps de Garde, le long de la zone industrielle de la Trentaine, et enfin la D34A pour rejoindre l’entrée des installations olympiques. La Marne, 30 septembre 2020

130 – Emploi, Écologie, compétitivité : le plan de relance de 100 milliards d’euros dévoilé

Pour sortir la France de la crise, réindustrialiser le pays, créer des emplois et accélérer la transition écologique, le plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans, présenté le 3 septembre comporte plusieurs volets. En voici les principaux.

Transition écologique : 30 milliards d’euros

– Les transports bénéficieront de 11 milliards d’euros, dont 4,7 milliards affectés au redéveloppement du fret ferroviaire (…). Le reste ira à un plan vélo et aux transports publics.

– Près de 7 milliards d’euros sont mobilisés pour la rénovation énergétique des bâtiments : 4 milliards pour les bâtiments publics (…) et 2 milliards pour les ménages via la prime Maprimerénov’qui sera accessible à tous les ménages, sans plafond de revenus.

– 9 milliards seront affectés à l’accompagnement des entreprises dans leur transition énergétique, notamment via la recherche et l’innovation, dont 2 milliards pour développer l’hydrogène « vert », c’est-à-dire non issu des hydrocarbures.

– Le développement d’une agriculture plus durable et d’une alimentation plus saine bénéficiera d’aides de 1,2 milliard d’euros.

– 300 millions d’euros iront à l’accélération de la rénovation des réseaux d’eau, en particulier outremer.

Cohésion sociale et territoriale : 35 milliards d’euros

Outre les dotations en faveur de l’emploi ou pour lutter contre le chômage et la pauvreté, le plan prévoit

– 5,2 milliards d’euros iront soutenir l’investissement des collectivités

– Environ 6 milliards d’euros pour le soutien à l’investissement des hôpitaux

– 350 millions iront financer la rénovation de ponts en danger sur les territoires.

Compétitivité : 35 milliards d’euros

A côté des aides ciblées aux entreprises, le plan annonce que

– L’Etat subventionnera à hauteur d’1 milliard d’euros le développement industriel sur les territoires, soit 400 millions d’euros pour le dispositif existant des territoires d’industrie et 600 millions pour un appel à projet sur la relocalisation de productions en France.

L’OBS par Internet, jeudi 03 septembre 2020

Tags : Mobilité-Voirie/Rail/Vélos/Voirie– Energie-Climat/Energie – Environnement/Agriculture/Eau – Développement territorial/Aménagement/Economie/Santé

 124 – LES PROJETS D’AMÉNAGEMENT QUI AVANCENT … CEUX QUI RECULENT

Par un petit retour en arrière, l’article publié à l’époque (2010) notait que le projet de reconversion du site du CEA de Courtry bute sur le coût d’acquisition des terrains du Fort par la Communauté d’agglomération qu’elle juge trop élevé et du coup, bloque le rachat des autres terrains par Placoplatre. L’écoquartier Castermant à Chelles prévoyait 600 logements sur 5ha, dont la moitié en locatif et un hectare consacré aux commerces, services, école, crèche et « divers équipements publics », et six hectares aménagés en espaces verts. Et l’article aborde les projets de zones d’activités économiques du Gué de Launay à Vaires et du Sud Triage en affirmant qu’elles sont « en bonne voie ».

La Marne, 07 juillet 2010

Tags : Développement territorial/Activités – Urbanisme/Ecoquartier

85 – Les ordonnances sur les Scot et la hiérarchie des normes sont publiées

Au lendemain de leur présentation en conseil des ministres, l’ordonnance sur la modernisation des schémas de cohérence territoriales (Scot) et celle sur la rationalisation de la hiérarchie des normes applicable aux documents d’urbanisme ont été publiées au Journal officiel ce 18 juin.

Pour rappel, le Scot, créé par la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU) en 2000 et élaboré à l’initiative des élus des collectivités territoriales, est un document de planification stratégique à long terme, destiné à servir de cadre de référence pour les différentes politiques sectorielles, notamment celles centrées sur les questions d’organisation de l’espace et d’urbanisme, d’habitat, de mobilités, d’aménagement commercial, d’environnement, etc., et le PLU ne devra plus seulement être compatible, mais désormais conforme au Scot.

Également, la collectivité en charge du Scot pourra associer à son élaboration ou à sa mise en œuvre les représentants de tout organisme public ou privé dont la participation sera jugée opportune comme, par exemple, les associations d’usagers ou celles de défense de l’environnement.

L’Hebdo Localtis 19 juin 2020