Agriculture

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176 – DES NIVEAUX ALARMANTS DE PESTICIDES DANS LES SOLS

Une étude à paraître en janvier 2021 dans la revue Agriculture, Ecosystems & Environment montre la faculté des pesticides à se diffuser hors de la zone traitée et leur accumulation en quantités alarmantes et en combinaison entre diverses variétés. Les chercheurs ont trouvé des concentrations létales dans les vers de terre et donc pour les oiseaux qui s’en nourrissent. Les pesticides apparaissent alors comme « agents de changement global ». Le Monde, 30 octobre 2020 

174 – Méthanisation à la ferme : son développement fait face au défi de l’acceptabilité

Peu connue du grand public, la méthanisation agricole représente un vecteur d’énergie renouvelable en plein essor. Encouragé par l’Etat, soutenu par les collectivités, ce procédé génère toutefois tout comme d’autres des risques et des nuisances susceptibles d’entraver son développement.

Méthanisation DR

La méthanisation agricole navigue-t-elle en vent contraire ? Partie de zéro il y a dix ans, la montée en puissance de cette filière portée par des mécanismes de soutien, des appuis régionaux et des aides du Fonds chaleur, mais peu gâtée dans la dernière PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie), a pour corollaire une flambée des inquiétudes des habitants dès lors qu’un méthaniseur s’implante près de chez eux. Du Puy-de-Dôme au Finistère en passant par l’Oise, on ne compte plus les projets qui butent sur le syndrome Nimby – c’est bien mais « pas près de chez moi » – jetant de fait les élus locaux dans l’embarras.

Établir des garde-fous

Fin septembre, la députée socialiste d’Ille-et-Vilaine Claudia Rouaux s’est fait l’écho de cette grogne et interpellait le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie sur les « dérives » de cette filière censée n’être parée que de vertes vertus. La méthanisation est, on le sait, une source d’énergie renouvelable apportant des revenus aux agriculteurs par le biais de contrats d’achats de l’électricité produite et/ou du biométhane injecté. L’association des agriculteurs méthaniseurs (AAMF) y voit aussi un levier de « transition agroécologique » des exploitations : elle contribue à réduire les apports en engrais dans la fertilisation des sols (grâce à la valorisation des digestats par épandage agricole), crée des emplois, évite l’incinération de divers déchets et sous-produits… Alors, où se situe le problème ? La députée parle d’accaparement des terres agricoles au profit de cultures à vocation énergétique, de spéculation foncière, d’un bilan carbone réel suscitant des interrogations… En réponse, le ministre a estimé qu’il fallait « établir des garde-fous vis-à-vis de la méthanisation » tout en défendant son intérêt : « Je ne voudrais pas qu’ici et là des dérives viennent jeter l’opprobre sur cette filière », ajoute-t-il.

Apaiser la défiance

La prise de conscience des nuisances (olfactives ou liées au transport, à l’alimentation de l’installation en matières organiques ou intrants) s’accroît avec la démultiplication des unités à la ferme (détenues en majorité par des agriculteurs) ou centralisées (regroupant divers acteurs du territoire). En tout, la barre des 500 unités est atteinte, contre 150 il y a cinq ans. Ce chiffre représente les trois-quarts des installations de méthanisation existantes (il y en a aussi en sortie de station d’épuration ou en méthanisation industrielle). Les problèmes d’odeurs sont dans le viseur des inspecteurs des installations classées. Un méthaniseur bien conçu et géré n’est pas censé en produire. L’odeur vient généralement du stockage du fumier. Si elle porte atteinte, dans le jargon des inspecteurs, à la « commodité du voisinage », la situation doit être réglée, sous peine d’astreintes journalières. Cet été, un exploitant dans le Loiret en a d’ailleurs écopé.

Mieux former aux risques

Quant à l’accidentologie, elle suit la courbe du nombre d’installations mais reste stable, selon le Bureau d’analyse des risques et pollutions industrielles (Barpi). Cet organisme de référence estime qu’elles sont à l’origine de 8 à 10 accidents par an, essentiellement causés par « des facteurs organisationnels » : « Pour la très grande majorité, la gestion des risques en est la source ». Pour se développer sans encombre, la filière doit donc s’assurer d’une parfaite maîtrise des risques. Dans un rapport rendu au nom de l’OPECST, les parlementaires Roland Courteau et Jean-Luc Fugit ne disent pas le contraire. La formation aux risques doit devenir une culture. Une dynamique existe, par exemple en Bretagne où le procédé a le vent en poupe (130 unités, une trentaine en 2008) mais fait débat, suite à des déversements accidentels ayant causé des pollutions de rivière. Dans cette région, à l’initiative d’un plan pour multiplier par six la production de gaz renouvelable d’ici 2030, un syndicat agricole réclame même un moratoire sur les installations !  A l’échelle nationale, un collectif scientifique pour une méthanisation raisonnée (CSNM) recense une « opposition croissante aux projets de méthanisation avec 172 associations luttant sur 168 sites ».

L’exemple du Grand Est

Autres régions du gaz vert, la Nouvelle-Aquitaine (une soixantaine d’installations, une centaine en projet) et Grand Est. « Nous dénombrons 170 méthaniseurs relevant de régimes administratifs différents – déclaration, enregistrement ou autorisation. 62% d’entre eux sont adossés à des élevages et, à ce titre, contrôlés/suivis par les directions départementales de la protection des populations (DDPP). Les autres méthaniseurs non adossés à des élevages le sont par les Dreal« , explique Aurélie Vignot, chef de pôle au service prévention des risques anthropiques de la Dreal Grand Est. Le ministère a eu le nez fin et commandité des inspections ciblées sur une trentaine de ces gros méthaniseurs. Déjà entamée, l’action se prolongera l’an prochain. Gestion des eaux, conditions de stockage, réserve incendie, zones de rétention, le contrôle porte sur divers points, tant liés à la qualité de la conception de l’installation qu’aux conditions d’exploitation et au suivi-maintenance. Mais il est assez récent : « Il y a dix ans, les méthaniseurs ne relevaient pas d’une rubrique dédiée dans la nomenclature des installations classées ICPE », précise Aurélie Vignot. « Les exploitants de ces installations sont des agriculteurs, qu’il faut veiller à former aux risques. Elles fonctionnent H24 et derrière les ordinateurs qui les surveillent, le rôle humain est essentiel tant pour contrôler la machine que pour adapter les mélanges dans le digesteur, établir les bonnes recettes tout en surveillant les perturbations et phénomènes de moussage intempestif », conclut-elle. Localtis, 23 octobre 2020

 163 – Nantes : Cinquante potagers solidaires plantÉs sur l’espace public, utile ou futile ?

Vous les avez peut-être croisés dans les douves du château, au cours Cambronne, au Jardin des plantes, sur la place Mangin ou au Mail Pablo-Picasso. Depuis la sortie du confinement, 52 potagers ont été créés sur l’espace public à Nantes. Les agents municipaux y ont fait pousser des tomates, concombres, courgettes, patates douces ou haricots… Au total, pas moins de 10.000 plants cultivés à la vue des passants.

L’initiative, venue du service des espaces verts (Seve), n’avait pas pour but d’amuser la galerie. L’idée était bel et bien d’être « utile » dans un « contexte d’urgence » qui voyait la pauvreté s’accroître tandis que le monde agricole ne parvenait plus à répondre à la forte demande de produits frais. Les légumes obtenus devaient ainsi être distribués gratuitement « aux plus démunis » via des associations caritatives ou le CCAS.

Cinq mois plus tard, le bilan est jugé « très positif ». Près de 11 tonnes de légumes ont déjà été récoltées. Il en reste au moins autant à ramasser d’ici à la fin octobre, notamment au parc du Grand-Blottereau où de grandes parcelles de pommes de terre, de courges et haricots ont été ensemencées. Les bénéficiaires, eux, se comptent en milliers. « Quand on voit les familles satisfaites, certaines dans le besoin pour la toute première fois, on se dit que le pari a été relevé », se réjouit Johanna Rolland, maire de Nantes.

Parfois, la distribution s’accompagne de conseils et de recettes. « Lorsqu’on donne des cardes ou des potimarrons, les bénéficiaires ne savent pas toujours comment les cuisiner. On fait donc de la pédagogie, pour donner envie de sortir des habitudes », raconte Catherine Daviaud, responsable du pôle de développement territorial au CCAS. Quelques plants ont été abîmés ou récoltés trop tôt par des riverains mais « très peu dans l’ensemble ».

Et la suite ? « On ne va pas forcément multiplier par deux la production. On ne souhaite pas concurrencer les maraîchers », prévient Romaric Perrocheau, directeur du Seve. Lui a son idée pour surprendre encore plus les habitants. « Pourquoi pas mettre des animaux dans la ville ? Des moutons, des bovins… Ils sont précieux pour notre agriculture et la gestion du paysage. Montrer leur intérêt en milieu urbain, ça aurait du sens. » 20 Minutes via internet, 13 octobre 2020

 151 – Échangez des graines À la grainothèque

Dans la petite médiathèque de Dampmart, se cache un jardin partagé, où vous pouvez venir garder la main verte ainsi qu’une grainothèque. Elle vous permet de troquer les semences potagères : herbes aromatiques, plants fruitiers ou légumiers, faites votre choix. Un lieu de culture, dans tous les sens du terme, à découvrir avant les premières gelées. La Marne, 30 septembre 2020

144 – LA CROISADE DU SARRASIN

Faux cousin du blé, celui que l’on appelle « blé noir », le sarrasin, est à la base de la galette bretonne. Plante sans gluten, elle ne nécessite ni engrais, ni produits phytosanitaires. Mais alors que sa demande croît, les surfaces ensemencées en France ne fournissent qu’un tiers des besoins, le reste étant importé, principalement de Chine. Le Monde, 27-28 septembre 2020

139 – Réchauffement : un rapport préconise de planter un arbre par habitant pendant 30 ans pour adapter la forêt

Un rapport de la députée du Nord Anne-Laure Cattelot (LREM), destiné à proposer des solutions au gouvernement pour protéger la forêt française des affres du réchauffement climatique, préconise la création d’un « fonds pour l’avenir de la forêt, abondé par le public et le privé, doté de 300 millions d’euros par an sur 30 ans ».

Ce fonds aurait pour mission de « reconstituer massivement les forêts sinistrées, anticiper, enrichir et adapter à l’aune de nos connaissances les peuplements vulnérables au changement climatique et créer de nouvelles forêts », indique ce rapport.

« Si on se retrouve avec un accroissement des besoins de ressources en bois dans la construction et d’un autre côté un dépérissement qui accélère la perte de la ressource bois et de ce super puits de carbone, on se retrouve le bec dans l’eau, c’est pour ça qu’il faut investir dans la forêt », a-t-elle déclaré.

Le Point par internet le 17 septembre 2020

Tags : Environnement/Agriculture

135 – La silphie, une ressource pour l’eau et le monde agricole

La silphie présente l’avantage de repousser tous les ans pendant une quinzaine d’années et on ne désherbe que la première année et ne nécessite plus de produits ensuite ; elle résiste aux terrains secs et supporte aussi les très humides et son système racinaire capte le nitrate. En utilisation, elle présente l’avantage de préserver les ressources en eau et de se poser en alternative au maïs pour la méthanisation. En outre, ses fleurs sont appréciées des abeilles.

L’Est républicain, 07 septembre 2020

Tags : Environnement/agriculture/eau

130 – Emploi, Écologie, compétitivité : le plan de relance de 100 milliards d’euros dévoilé

Pour sortir la France de la crise, réindustrialiser le pays, créer des emplois et accélérer la transition écologique, le plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans, présenté le 3 septembre comporte plusieurs volets. En voici les principaux.

Transition écologique : 30 milliards d’euros

– Les transports bénéficieront de 11 milliards d’euros, dont 4,7 milliards affectés au redéveloppement du fret ferroviaire (…). Le reste ira à un plan vélo et aux transports publics.

– Près de 7 milliards d’euros sont mobilisés pour la rénovation énergétique des bâtiments : 4 milliards pour les bâtiments publics (…) et 2 milliards pour les ménages via la prime Maprimerénov’qui sera accessible à tous les ménages, sans plafond de revenus.

– 9 milliards seront affectés à l’accompagnement des entreprises dans leur transition énergétique, notamment via la recherche et l’innovation, dont 2 milliards pour développer l’hydrogène « vert », c’est-à-dire non issu des hydrocarbures.

– Le développement d’une agriculture plus durable et d’une alimentation plus saine bénéficiera d’aides de 1,2 milliard d’euros.

– 300 millions d’euros iront à l’accélération de la rénovation des réseaux d’eau, en particulier outremer.

Cohésion sociale et territoriale : 35 milliards d’euros

Outre les dotations en faveur de l’emploi ou pour lutter contre le chômage et la pauvreté, le plan prévoit

– 5,2 milliards d’euros iront soutenir l’investissement des collectivités

– Environ 6 milliards d’euros pour le soutien à l’investissement des hôpitaux

– 350 millions iront financer la rénovation de ponts en danger sur les territoires.

Compétitivité : 35 milliards d’euros

A côté des aides ciblées aux entreprises, le plan annonce que

– L’Etat subventionnera à hauteur d’1 milliard d’euros le développement industriel sur les territoires, soit 400 millions d’euros pour le dispositif existant des territoires d’industrie et 600 millions pour un appel à projet sur la relocalisation de productions en France.

L’OBS par Internet, jeudi 03 septembre 2020

122 – LES AGRICULTEURS ONT DÛ S’ADAPTER AUX HAUSSES DES TEMPÉRATURES

Fabrice Maurice, maraîcher à Poincy, explique comment les agriculteurs font face au changement climatique. Cela passe par un changement de façon de cultiver, en consommant moins d’eau grâce aux arbres qui créent un microclimat, une évolution des espèces cultivées, les unes abandonnées comme par exemple les choux-fleurs gros consommateurs d’eau, les autres promues tels le sorgho pour le fourrage, mais aussi une adaptation permanente avec la modification des dates de plantation, la peinture en blanc des toitures des serres pour un moindre rayonnement. Reste la question des insectes ravageurs qui ne craignent pas la chaleur et de la variété des arbres qui doivent pouvoir y résister.

La Marne, 19 août 2020

Tags : Environnement\Agriculture

74 – UN VITICULTEUR BIO OBTIENT LE LABEL « Vin d’Ile-de-France »

Les vins du Domaine des Coteaux du Mont Guichet de Pierrick Petit, viticulteur bio à Chelles, ont obtenu le label IGP, Indication Géographique Protégée, délivré par l’INAO, Institut National de l’Origine et de la Qualité. Pierrick Petit promeut les circuits courts et souhaite mettre en place des visites de ses vignes, donner des formations et faire de l’insertion sociale.

La Marne, 6 mai 2020

61 – Le projet des cantines bio s’accélère

La ville de La Ferté-sous-Jouarre s’engage dans la mise en place d’une cantine bio. Autour de ce projet, s’agglomèrent plusieurs actions comme réduire le gaspillage alimentaire dans les cantines, travailler sur des circuits ultra-courts avec les producteurs bio du secteur, sensibiliser les enfants en les faisant par exemple participer à la culture de légumes. Appuyée dans sa démarche par le réseau « Cantines Durables-Territoires Engagés », la ville souhaite en devenir l’ambassadeur pour étendre le dispositif en l’Ile-de-France.

La Marne, 19 février 2020

60 – LE VIN DE GUÉRARD ET DE L’ILE-DE-FRANCE RECONNU POUR SA QUALITÉ

L’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) a validé l’indication géographique protégée (IGP) pour les vins franciliens. Les viticulteurs devront respecter un cahier des charges comportant entre autres de ne pas produire de vins effervescents, d’utiliser des pieds de vigne spécifiques peu sensibles aux maladies cryptogamiques.

La Marne 26 février 2020 Environnement/Agriculture

52 – QUELLE SURFACE DE POTAGER FAUT-IL POUR ATTEINDRE L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE ?

Deux sites font valoir, qu’une famille de quatre personnes peut se fournir en légumes avec un jardin « nourricier » d’une surface de 300m2, et qu’avec 500 à 600m2 et au prix d’un effort d’environ 300 heures de travail annuel, peuvent s’ajouter des légumes plus variés et des fruits permettant une totale autonomie alimentaire.

VivreDemain by Newxly – 2016 – Vivredemain.fr\développement durable\Culture\…

Rustica.fr/legumes-et-potager/premier-potager-bonne surface-pour- debuter – 2010 Environnement/Agriculture

48 – FERME CONVICTION

Sous ce titre, l’article décrit les possibilités que l’on peut obtenir d’une micro-ferme, par exemple, sur un hectare et grâce à des méthodes « bio-intensives » reposant sur une production dense et des rotations de cultures, fournir à près de 200 personnes par semaine et générer un chiffre d’affaires de 100.000 dollars (canadiens) l’an par moins d’un demi-hectare. Il rappelle que ces méthodes sont inspirées du maraîchage parisien du XIXème siècle, « une agriculture diversifiée, avec une productivité étonnante et des techniques naturelles. » Sont cités les ouvrages suivants : « Le jardinier-maraîcher, manuel d’agriculture biologique sur petite surface », Jean-Martin Fortier, Ecosociété, 2012 – « L’avenir est dans le champ, un projet de société en 12 fruits et légumes », Jean-Martin Fortier et Marie-Claude Lortie, Les éditions La Presse, 2019 – « Vivre avec la terre », Actes Sud/ferme du Bec Hellouin, 2019 – « La microferme agroécologique circulaire où tout est valorisé grâce à la permaculture », Laurane et Charles Durant, éditions De Terran, 2019 – « Des légumes en hiver. Produire en abondance, même sous la neige », Actes Sud, 2013 – « La révolution d’un seul brin de paille », Masanobu Fukuoka, Editions Tredaniel, 2005.

Le Monde, 6 mars 2020 Environnement/Agriculture

35 – UNE SERRE POUR FAIRE POUSSER DES LÉGUMES DANS LA COUR DU COLLÈGE

Les élèves du collège Prouvé de Laxou installe une serre à légumes dans la cour de l’établissement. L’ossature est à base de barres métalliques de récupération et les murs en bouteilles d’eau en plastique. Pour pallier la coupure des vacances estivales, il n’est pas récolté de légumes, mais des plantules remises à une ferme proche, ainsi qu’au réseau des jardins partagés, partenaires de l’opération.

L’Est républicain, 18 février 2020-02-19 Développement territorial/ Agriculture urbaine

25 – LA MAJORITÉ DES ENFANTS D’EUROPE OCCIDENTALE NE VERRONT SANS DOUTE JAMAIS UNE LUCIOLE

Développant à partir de cette réflexion, le journaliste nous fait part de ses craintes sur la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire de protection de l’environnement, introduisant la notion d’« objectifs  spécifiques de protection » et fondée sur la protection des services rendus par la nature et non pas sur la protection de la nature elle-même. Selon lui, « de tels principes pourraient permettre la destruction de certaines espèces si d’autres, remplissant peu ou prou le même rôle dans l’écosystème, sont susceptibles de survivre » aux pesticides/insecticides. Il dénonce que « sachant que les abeilles domestiques résistent bien mieux aux pesticides que les abeilles sauvages, l’homologation d’un produit épargnant plus ou moins les premières, mais décimant les secondes pourrait paraître acceptable d’un point de vue réglementaire. »

Le Monde, 2-3 février 2020 (titre de l’article : Fonctionnaliser la nature ?)

2 – « NOUS AVONS DOUZE ANS POUR SAUVER NOTRE CIVILISATION »

Au journaliste qui lui pose la question « Faut-il devenir végétarien ? », l’auteur répond « Nous avons 1,3 milliards de vaches sur terre. Elles utilisent 27% des terres cultivables et produisent des gaz à effet de serre beaucoup plus puissants que le dioxyde de carbone ! Il va falloir replanter des légumes. Nous n’avons pas le choix ».

Jeremy Rifkin, économiste américain, auteur de Le New Deal vert mondial (Editions Les Liens qui Libèrent) dans Challenges n°628 du 31 octobre 2019