Économie

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178 – Châteauroux augmente le Versement Mobilité pour financer ses transports

L’agglomération de Châteauroux, qui avait instauré la gratuité de ses transports en 2001, a décidé de faire passer le taux du versement mobilité, payé par les entreprises de l’agglomération, de 0,6 à 0,8 % de la masse salariale, ce qui est moins que la moyenne des agglomérations de même taille qui ont opté pour la gratuité, et puisque certaines appliquent même un taux de 2 %.

La gratuité s’était faite avec un équilibre des dépenses, en supprimant les frais liés à la billetterie, aux contrôles. Mais depuis, celles-ci ont augmenté du fait de plusieurs facteurs : augmentation de l’offre de transports, prise en charge de nouvelles compétences, comme l’organisation des transports scolaires, financement de la transition vers des transports plus respectueux de l’environnement et nouveau centre de maintenance. La Lettre confidentielle de Ville, Rail & Transports, 05 novembre 2020

172 – Accélération des mutations du commerce : « On est face à un choix de société »

Essor du commerce en ligne, saturation des surfaces commerciales : la crise actuelle apparaît comme un accélérateur des mutations du commerce. Le constat : la crise sanitaire liée au covid-19 a accéléré des mutations déjà en cours pour le commerce.

La première d’entre elles concerne la saturation des surfaces commerciales, avec une baisse de leur chiffre d’affaires, notamment dans les surfaces moyennes, et un parc qui continue à augmenter en volume. Le foncier commercial a été multiplié par 2,6 en trente ans et il reste encore 7 millions de m2 de stocks de projets sur la région. C’est surtout lié à des CDAC (commissions départementales d’aménagement commercial) qui dans la région acceptent largement les projets qui derrière se font ou non selon les aléas économiques ou la contestation, comme cela s’est passé pour Europacity, qui n’a finalement pu aboutir. »

Le deuxième phénomène que traverse le commerce tient à la digitalisation qui s’accentue au fil des ans. Les acteurs du e-commerce s’imposent, au premier rang desquels Amazon. Une évolution, qui, si on va au bout de sa logique, conduirait aussi, au-delà de la disparition du lien social, à un système inégalitaire dans sa couverture territoriale, le géant de l’internet se refusant, pour des questions de rentabilité, à assurer la distribution des produits achetés dans des territoires reculés.

Les solutions proposées :

  • Abandonner les sites très isolés et monofonctionnels pour lesquels il n’y a aucun intérêt à faire de « l’acharnement thérapeutique
  • Maintenir l’activité tant bien que mal, même en restant sur un schéma monofonctionnel, en se saisissant du moratoire sur les zones commerciales de périphérie prévu par le gouvernement
  • Engager des mutations partielles, en revoyant les typologies de commerces en présence et en intégrant de nouvelles fonctions urbaines, dont du logement. Dans ces projets, pour un mètre carré rénové il faut un mètre carré de plus, car on finance avec l’extension.

Cette dernière option est plébiscitée par les représentants des collectivités pour lesquelles « Il faut recréer de la valeur avec de la multifonction, des activités, de l’équipement public, et du logement, pour permettre que la mutation foncière se fasse, mais pour cela, il faut que les deux mondes, les foncières commerciales et le monde de l’habitat, se parlent et ça c’est encore difficile. »

  • La renaturation ou le remplacement complet par du logement, plus facile à mettre en œuvre dans les grandes métropoles

Mais il y a un problème d’équation financière, car entre le bilan de l’investisseur et le bilan de l’aménageur il nous faut une subvention d’équilibre que l’on ne trouve pas et chez le marché et du côté des pouvoirs publics. Une solution serait un programme national de requalification des entrées de ville, selon le modèle et les outils qui sont en train d’être mis en place pour la requalification des centres-villes.

  • Donner envie aux consommateurs de visiter les magasins et par l’occasion de « faire société

Un objectif qui demande de retravailler les magasins actuels devenus obsolètes. Le principe du grand format n’est plus d’actualité, d’où des déclinaisons qui apparaissent déjà comme dans l’alimentaire, mais aussi à la Fnac, avec l’ouverture de magasins pour des zones couvrant seulement 20.000 habitants.

Pour sa part, l’Observatoire régional du foncier (ORF) en Ile-de-France a conduit un groupe de travail sur l’évolution du foncier commercial en Ile-de-France, qui propose de :

  • Concevoir une stratégie d’aménagement commerciale à l’échelle du territoire, au minimum à l’échelle intercommunale
  • Travailler en mode projet, incluant toutes les parties prenantes publiques et privées et pilotée à l’échelle intercommunale
  • Donner à l’initiative publique la possibilité d’établir des conventions d’occupation précaire sur les locaux commerciaux, avec l’idée d’en faire des réserves foncières en site urbain en attendant que le projet soit finalisé
  • Favoriser l’introduction de logements dans les projets de mutation commerciale
  • Anticiper dans les schémas de transports collectifs la future demande de déplacement en transport en commun sur les zones commerciales à faire muter, pour améliorer leur desserte et encourager les possibilités de densification dans les années à venir
  • Expérimenter un système de « banque de compensations » à l’échelle des zones franciliennes pour maintenir les équilibres fonciers, environnementaux, paysagers, énergétiques, voire commerciaux
  • Établir une politique proactive et opérationnelle de requalification du foncier commercial, en s’inspirant de la démarche engagée pour la reconquête des friches franciliennes, et à partir d’un pilotage partagé (régions, collectivités, partenaires) Localtis, 23 octobre 2020

166 – VÉLO, CARGO, BOULOT

L’usage du vélo-cargo s’étend dans les villes en réponse aux difficultés de stationnement. Il est pratiqué par de nombreuses professions, artisans, commerçants ambulants, médecins urgentistes, kinésithérapeutes, coiffeuses, masseurs, …oui encore collecteurs de déchets. La rentabilité est assurée dans un rayon de 10km par le temps gagné pour le stationnement et sa gratuité ainsi que la possibilité d’accéder aux aires piétonnes, Mais aussi, pour un intérêt réciproque avec le client, le traitement de petites commandes qui seraient refusées par un artisan utilisant des moyens de déplacement traditionnels. Des associations soutiennent le mouvement telles que Les Boîtes à Vélo (BAV) et Adie qui promeuvent le programme Ma cyclo-entreprise, les aides financières auprès d’organismes (qui s’achètent en retour des certificats d’économie d’énergie) et de l’Union sport & cycle qui met à disposition des professionnels pendant un an un vélo-cargo électrique sous conditions. Le Monde, 18-19 octobre 2020

163 – Nantes : Cinquante potagers solidaires plantés sur l’espace public, utile ou futile ?

Vous les avez peut-être croisés dans les douves du château, au cours Cambronne, au Jardin des plantes, sur la place Mangin ou au Mail Pablo-Picasso. Depuis la sortie du confinement, 52 potagers ont été créés sur l’espace public à Nantes. Les agents municipaux y ont fait pousser des tomates, concombres, courgettes, patates douces ou haricots… Au total, pas moins de 10.000 plants cultivés à la vue des passants.

L’initiative, venue du service des espaces verts (Seve), n’avait pas pour but d’amuser la galerie. L’idée était bel et bien d’être « utile » dans un « contexte d’urgence » qui voyait la pauvreté s’accroître tandis que le monde agricole ne parvenait plus à répondre à la forte demande de produits frais. Les légumes obtenus devaient ainsi être distribués gratuitement « aux plus démunis » via des associations caritatives ou le CCAS.

Cinq mois plus tard, le bilan est jugé « très positif ». Près de 11 tonnes de légumes ont déjà été récoltées. Il en reste au moins autant à ramasser d’ici à la fin octobre, notamment au parc du Grand-Blottereau où de grandes parcelles de pommes de terre, de courges et haricots ont été ensemencées. Les bénéficiaires, eux, se comptent en milliers. « Quand on voit les familles satisfaites, certaines dans le besoin pour la toute première fois, on se dit que le pari a été relevé », se réjouit Johanna Rolland, maire de Nantes.

Parfois, la distribution s’accompagne de conseils et de recettes. « Lorsqu’on donne des cardes ou des potimarrons, les bénéficiaires ne savent pas toujours comment les cuisiner. On fait donc de la pédagogie, pour donner envie de sortir des habitudes », raconte Catherine Daviaud, responsable du pôle de développement territorial au CCAS. Quelques plants ont été abîmés ou récoltés trop tôt par des riverains mais « très peu dans l’ensemble ».

Et la suite ? « On ne va pas forcément multiplier par deux la production. On ne souhaite pas concurrencer les maraîchers », prévient Romaric Perrocheau, directeur du Seve. Lui a son idée pour surprendre encore plus les habitants. « Pourquoi pas mettre des animaux dans la ville ? Des moutons, des bovins… Ils sont précieux pour notre agriculture et la gestion du paysage. Montrer leur intérêt en milieu urbain, ça aurait du sens. » 20 Minutes via internet, 13 octobre 2020

130 – Emploi, Écologie, compétitivité : le plan de relance de 100 milliards d’euros dévoilé

Pour sortir la France de la crise, réindustrialiser le pays, créer des emplois et accélérer la transition écologique, le plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans, présenté le 3 septembre comporte plusieurs volets. En voici les principaux.

Transition écologique : 30 milliards d’euros

– Les transports bénéficieront de 11 milliards d’euros, dont 4,7 milliards affectés au redéveloppement du fret ferroviaire (…). Le reste ira à un plan vélo et aux transports publics.

– Près de 7 milliards d’euros sont mobilisés pour la rénovation énergétique des bâtiments : 4 milliards pour les bâtiments publics (…) et 2 milliards pour les ménages via la prime Maprimerénov’qui sera accessible à tous les ménages, sans plafond de revenus.

– 9 milliards seront affectés à l’accompagnement des entreprises dans leur transition énergétique, notamment via la recherche et l’innovation, dont 2 milliards pour développer l’hydrogène « vert », c’est-à-dire non issu des hydrocarbures.

– Le développement d’une agriculture plus durable et d’une alimentation plus saine bénéficiera d’aides de 1,2 milliard d’euros.

– 300 millions d’euros iront à l’accélération de la rénovation des réseaux d’eau, en particulier outremer.

Cohésion sociale et territoriale : 35 milliards d’euros

Outre les dotations en faveur de l’emploi ou pour lutter contre le chômage et la pauvreté, le plan prévoit

– 5,2 milliards d’euros iront soutenir l’investissement des collectivités

– Environ 6 milliards d’euros pour le soutien à l’investissement des hôpitaux

– 350 millions iront financer la rénovation de ponts en danger sur les territoires.

Compétitivité : 35 milliards d’euros

A côté des aides ciblées aux entreprises, le plan annonce que

– L’Etat subventionnera à hauteur d’1 milliard d’euros le développement industriel sur les territoires, soit 400 millions d’euros pour le dispositif existant des territoires d’industrie et 600 millions pour un appel à projet sur la relocalisation de productions en France.

L’OBS par Internet, jeudi 03 septembre 2020

Tags : Mobilité-Voirie/Rail/Vélos/Voirie– Energie-Climat/Energie – Environnement/Agriculture/Eau – Développement territorial/Aménagement/Economie/Santé

116 – LA RUE DES PELLETIERS RÉSERVÉE AUX PIÉTONS LE WEEK-END

A La Ferté-sous-Jouarre, la rue des Pelletiers, en centre-ville, sera interdite à la circulation et au stationnement des véhicules tous les week-ends jusqu’au 27 décembre, en guise de test. L’objectif est de redynamiser le cœur de ville et ses commerces et d’en faire un espace de convivialité, de rencontre et de lien social pour inciter les Fertois à y passer plus de temps. Pour ce faire, les espaces de vie seront élargis grâce au développement des terrasses, du nouveau mobilier urbains et une végétalisation des lieux.

La Marne, 05 août 2020